L’ONU relie autosuffisance et sécurité alimentaires avec comme définition : “la satisfaction de tous les besoins alimentaires d’un pays par la production nationale” (FAO “Eau et agriculture, produire avec moins d’eau”, Rome, 2002). Cette définition fait référence à des pays nationaux, mais est-il possible de l’utiliser pour des territoires de moindre importance, par exemple une région, une commune… afin de réduire les importations de denrées alimentaires et donc les transports, de favoriser le rapprochement producteurs – consommateurs, de rechercher une alimentation respectueuse de l’environnement, d’assurer la sécurité alimentaire en cas de catastrophes ?
L’autosuffisance, quelle que soit la dimension du territoire envisagée, suppose : des terres cultivables, de l’eau, des semences, des agriculteurs, un climat ni trop sec ni trop froid, une organisation (en communs ?) et, de toute évidence, des choix politiques, ce qui ne semble pas toujours le cas quand, par exemple, polyculture vient s’opposer à monoculture. Comment les grandes métropoles, avec très peu de surfaces cultivables dans leurs limites territoriales, pourraient-elles envisager de tendre vers l’autosuffisance alimentaire avec différents partenaires dans une démarche pourquoi pas de mise en communs ?
Articles publiés
- Une affaire de moutons dans les Hautes-Alpes au XIIIe siècle
- Biovallée (26) et autosuffisance alimentaire
- Vers une nouvelle révolution agricole ?
- Paris en autosuffisance alimentaire, est-ce possible ?
- Le fruit commun du Versant du soleil… et pastoralisme
autres ressources documentaires
Souveraineté alimentaire et transition écologique : un projet pour l’agriculture française. « Comment conduire la transition écologique de l’agriculture tout en garantissant notre souveraineté alimentaire à moyen et long terme ? C’est la question à laquelle tente de répondre cette note… » Terra Nova | février 2022
Artificialisation : on n’arrête pas le béton. « Malgré les alertes incessantes, les surfaces de terre artificialisées en France progressent inexorablement. Les terres agricoles en sont les premières victimes, grignotées par les habitats qui s’éparpillent, les infrastructures destinées aux activités économiques et aux transports », Terre de Liens | rapport janvier 2022
TERRE DE LIENS : Agir sur le foncier agricole, un rôle essentiel pour les collectivités locales. « Depuis 2008, Terre de Liens étudie les rouages de l’action possible des collectivités et intervient auprès de celles qui sont soucieuses de préserver la vocation agricole des terres. Cette nouvelle édition du guide Agir sur le foncier agricole, un rôle essentiel pour les collectivités locales explique ces rouages, propose des méthodes, explore des pistes et partage son expérience en la matière. »| guide | 2018
DES TERRES EN COMMUN : Le Mouvement Nyéléni pour la souveraineté alimentaire en Europe et en Asie centrale publie un manuel sur l’accès à la terre, mai 2020: “Stratégies locales d’accès à la terre pour l’agriculture paysanne et l’agroécologie”
Trois jours d’assemblée citoyenne pour redéfinir un nouveau “contrat social” de la PAC : « Des Français tirés au sort, de tous âges et venant des quatre coins de la France, vont débattre d’enjeux sociaux et environnementaux de la France de demain, dans le cadre de l’Assemblée citoyenne sur l’agriculture (ACA), qui se tient du vendredi 25 à dimanche 27 septembre 2020, […] Un panel de 134 citoyens […] se réunit à Paris pendant trois jours, à l’initiative de la Commission nationale du débat public (CNDP) autour des enjeux agricoles des prochaines années, pour tenter de redéfinir un nouveau “contrat social” pour la politique agricole commune, la PAC. […] Le débat ImPACtons s’articule en trois étapes : une consultation en ligne, qui a déjà fait l’objet d’un rapport intermédiaire rendu en juin, une dizaine de débats publics dans toute la France d’ici fin octobre, et l’assemblée citoyenne, organisée avec un budget de 230 000 euros. Le tout fera l’objet d’une restitution finale par la CNDP d’ici à la fin de l’année, à laquelle le gouvernement devra répondre sous trois mois. » [Mathilde Gérard, Le Monde | 25 sept. 2020] Rapport final janvier 2021
Terre de liens et l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) sont à l’initiative de la plateforme collaborative RÉCOLTE, vitrine d’expériences innovantes de sauvegarde des terres agricoles.
Réseau Action Climat “Adaptation de l’agriculture aux changements climatiques. Recueil d’expériences territoriales” : « L’agriculture a des relations ambivalentes avec le climat : fort contributeur aux émissions de gaz à effet de serre de la France, le secteur de l’agriculture peut aussi potentiellement remplir les fonctions de puits de carbone et de producteur d’énergies renouvelables tout en étant très sensible aux effets des changements climatiques déjà observés et à venir… » | Rapport / septembre 2014
Réseau Action Climat / Solagro “Politiques publiques : pour une alimentation bénéfique à la santé de tous et au climat” | Cahier de recommandations / octobre 2019
Les “Soulèvements de la terre” ! Reporterre | 10 mars 2021